lundi, décembre 24, 2012

D'une noirceur magnifique...



Concentrée sur la rentrée littéraire depuis septembre, j'avais bien envie de replonger dans un roman noir et voilà que je tombe sur Anima dans ma PAL... j'étais loin de me douter que la noirceur allait être encore plus prononcée que prévu.
Wahhch Debch trouve le corps de sa femme sans vie dans leur salon... elle a été victime d'un meurtre ignoble et violent... ce traumatisme va ouvrir une brèche vers des souvenirs d'enfance refoulés depuis très longtemps. Le meurtrier est bien vite identifié, mais s'étant réfugié dans une réserve indienne, la police refuse de l'arrêter... mais Wahhch doit voir le visage de ce monstre, parce qu'il veut être certain que ce visage n'est pas le sien, et il se lance donc à la poursuite du meurtrier de sa femme à travers les réserves indiennes américaines.
L'originalité de ce roman vient du fait que les animaux qui seront sur le chemin de Wahhch vont être les narrateurs des chapitres qui vont se succéder: que ce soit l'araignée dans sa toile, l'oiseau dans le ciel, le chat domestique, le moustique dans la cabine téléphonique ou le chimpanzé apprivoisé, tous vont être les témoins de la quête de Wahhch et vont nous la raconter... et de manière imperceptible tous ressentent comme un lien par rapport à cet être en souffrance.
Ce roman est magnifique de par son écriture emplie de beauté et de poésie. Mais c'est aussi une histoire tragique, d'une noirceur terrible, qui laissera son empreinte bien après la fin du livre... ce livre ne peut pas laisser indifférent. A lire absolument pour les fans du genre roman noir (âmes sensibles s'abstenir).