lundi, avril 28, 2014

Un vent de cendres - Sandrine Collette


Quatrième de couverture:
Des années plus tôt, un accident l'a défiguré. Depuis, il vit reclus dans sa grande maison. Jusqu'au jour où surgit Camille... Malo a un mauvais pressentiment. Depuis leur arrivée au domaine de Vaux pour faire les vendanges, Octave, le maître des lieux, regarde sa sœur Camille d'un œil insistant. Le jeune homme voudrait quitter l'endroit au plus vite, partir loin de cette angoisse qui ne le lâche plus. Camille trouve ses inquiétudes ridicules, mais Malo n'en démord pas. L'étrange facination d'Octave pour Camille, pour ses cheveux d'un blond presque blanc, le met mal à l'aise. Camille, elle, oscille entre attirance et répulsion envers cet homme autrefois séduisant, au visage lacéré par une vieille blessure. Ils se disputent et, le troisième jour, Malo n'est plus là. Personne ne semble s'en soucier, hormis Camille qui veut retrouver son frère à tout prix. Mais leur reste-t-il une chance de sortir vivants de ce domaine, ou le piège est-il déjà refermé ?

Après avoir vibré avec "Des noeuds d'acier", me voilà prête à plonger illico presto dans "Un vent de cendres"... De nouveau on se retrouve au coeur d'une histoire dramatique débutant par l'accident de voiture qui fait voler la vie d'Octave et d'Andreas en éclats. L'un est défiguré et chaque regard lui renvoie le souvenir de ce moment tragique, l'autre vit reclus et isolé du monde. La vie s'est arrêtée ce fameux jour où Laure est morte...
Et puis surgit Camille, jeune fille venant travailler au domaine à l'occasion des vendanges, et qui ressemble étrangement à Laure... Camille se surprend à avoir le coeur qui bat pour Octave et ensuite son frère Malo disparaît après s'être disputé avec ce dernier... inquiète, elle se lance à sa recherche, bravant l'insouciance des autres qui suspectent une simple fugue sous le coup de la colère...
Ici aussi Sandrine Collette sait nous plonger dans une atmosphère qui devient de plus en plus pesante, on a du mal à lâcher et on sait déjà que la fin sera aux antipodes du tolérable... cependant, j'en ressors moins emballée que par son premier roman, mais cela ne m'empêchera pas de continuer à suivre cet auteur hors du commun qui arrive à nous faire franchir les limites du supportable...


Ce livre participe au Challenge Thrillers et Polars.


lundi, avril 21, 2014

Des noeuds d'acier - Sandrine Collette

Quatrième de couverture:
Avril 2001. Dans la cave d'une ferme miteuse, au creux d'une vallée isolée couverte d'une forêt dense, un homme est enchaîné. Théo, quarante ans, a été capturé par deux frères, deux vieillards qui ont fait de lui leur esclave. Comment a-t-il basculé dans cet univers au bord de la démence ? Il n'a pourtant rien d'une proie facile : athlétique et brutal, Théo sortait de prison quand ces vieux fous l'ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d'autres. Alors, allongé contre les pierres suintantes de la cave, battu, privé d'eau et de nourriture, il refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure d'échapper à ses geôliers.

On plonge dans ce roman noir comme on plongerait dans un trou sans fond et on creuse en apnée totale pour en ressortir à bout de souffle et meurtri tellement cette histoire nous imprègne. Théo n'est pas un symbole de vertu mais lorsque les 2 frères vont l'enfermer et le réduire à l'esclavage, on ne peut pas s'empêcher de compatir à son sort abominable... jour après jour, on va assister à la déchéance d'un homme qui ne sera plus que l'ombre de lui-même, à la limite de la folie, mais qui néanmoins va s'accrocher à la vie. Le fait que cette histoire soit racontée tel le journal intime écrit par Théo lui-même va nous ancrer à ses côtés pendant toute la durée de son calvaire.
Sandrine Collette arrive à nous embarquer et à nous rendre esclaves de ce récit dont on veut connaître l'issue. Un roman obscur dont on a beaucoup de mal à s'extraire et que je conseille fortement.

Ce livre participe au Challenge Thrillers et Polars.

mardi, avril 15, 2014

Ce qui n'est pas écrit - Rafael Reig


Quatrième de couverture:
Carlos emmène son fils Jorge en montagne pour un week-end entre hommes, c'est sa mère qui l'élève et il le voit très peu. Il le trouve étrange, trop rond, trop bébé pour ses quatorze ans, bref il est déçu par cet ado renfermé et maladroit dont il veut faire un homme, un vrai. Mais dès le début de la balade c'est Carlos qui découvre ses limites physiques et son incapacité à communiquer avec son enfant. Le séjour s'annonce difficile, surtout qu'au chalet les attend la nouvelle petite amie de Carlos, qu'il ne l'a pas dit à son fils et qu'elle n'est pas un modèle de discrétion. Carmen restée en ville tombe sur un manuscrit laissé chez elle par Carlos, un polar scabreux et terriblement efficace ; peu à peu elle y voit de drôles de ressemblances avec la réalité, des prémonitions macabres, des menaces à peine voilées contre elle ou contre son fils. L'angoisse monte, les sous-entendus se multiplient. Elle tente d'appeler Jorge, mais Carlos a confisqué son téléphone. Désespéré et humilié le garçon s'enfuit dans la forêt et disparaît. On ne lâche plus ce roman parfaitement noir où tout le monde, lecteur inclus, s'échine à lire entre les lignes « ce qui n'est pas écrit », et s'imagine le pire. Thriller psychologique basé sur les rancours et les frustrations, se déployant dans une nature inquiétante sur une trame de film d'horreur habilement construite, ce texte confirme la virtuosité stylistique et l'inventivité narrative de son auteur.

Carmen et Carlos sont divorcés et ils ont un fils, Jorge. Au départ, leur séparation s’est très mal passée, puisque Carmen a empêché Carlos d'approcher son fils seul pendant un an. Après elle a réalisé qu'il était malgré tout le père de son fils et que ce dernier avait besoin de lui; cependant, le lien père-fils était déjà brisé, ou du moins abîmé.
Carlos a prévu un weekend en montagne avec son fils, pour essayer de se rapprocher de lui, mais aussi pour le détacher un peu des jupes de sa mère; il veut l'aider à devenir un homme. En partant, il laisse chez Carmen un roman noir qu'il lui demande de lire.
On va donc suivre en alternance Carlos et son fils, puis Carmen chez elle qui lit le roman de Carlos et finalement le roman de Carlos. D'étranges coïncidences peuplent le roman de Carlos et renvoient à des événements du passé. La tension monte, l'inquiétude de Carmen grandit surtout qu'elle n'arrive pas à joindre son fils... Inéxorablement, on cherche le lien entre ce qui se passe dans la montagne et le roman de Carlos comme s'il devait nous montrer la voie... Un roman noir efficace et bien construit!
Ce livre participe au Challenge Thrillers et Polars.

lundi, avril 07, 2014

Les anges meurent de nos blessures - Yasmina Khadra


Quatrième de couverture:
Il se faisait appeler Turambo, du nom du village misérable où il était né, dans l'Algérie des années 1920. Il avait pour lui sa candeur désarmante et un direct du gauche foudroyant. Il fréquenta le monde des Occidentaux, connut la gloire, l'argent et la fièvre des rings, pourtant aucun trophée ne faisait frémir son âme mieux que le regard d'une femme. De Nora à Louise, d'Aïda à Irène, il cherchait un sens à sa vie. Mais dans un monde où la cupidité et le prestige règnent en maîtres absolus, l'amour se met parfois en grand danger.

Turambo est né dans la misère. Il vit avec sa mère, sa tante Rokaya, son oncle Mekki et sa cousine Nora et ne mange pas souvent à sa faim. Son père n'est pas revenu de la Grande Guerre et personne ne sait ce qu'il est devenu. Tous les moyens sont bons pour survivre et Turambo essaie de gagner sa vie en faisant des petits boulots et un jour il se fait repérer par un entraîneur de boxe. C'est ainsi qu'il va être propulsé dans l'univers du ring. De la misère, il va accéder à la gloire... mais Turambo a un coeur d'artichaut et il est prêt à tout abandonner pour l'amour d'une femme.

Il est des livres qui vous laissent sans voix, des livres qui bouleversent votre âme et soulèvent un millier de questions sur le sens de la vie... le dernier Khadra est de ceux-là... un destin tragique que celui de Turambo, qui aura connu la gloire et l'amour fou, et qui va tout perdre pour passer le restant de ses jours à se souvenir... Un chef-d'oeuvre comme on en lit très rarement... un livre qui marque au fer rouge... une histoire dont on ne sort pas indemne tant elle continue à vous hanter une fois le livre refermé...

Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013.




Bilan lecture mars 2014

Et voici venu le moment de faire le bilan de tout ce que j'ai lu au cours du mois de mars 2014...
  • Nos étoiles contraires
  • Un avion sans elle
  • Le sommeil des poissons

  • Le confident