mercredi, novembre 27, 2013

Manazuru - Hiromi Kawakami



Quatrième de couverture:
Une femme, sa fille, son amant... et son mari disparu. Non pas défunt, mais mystérieusement évanoui dans la nature. Le seul indice qu'il a laissé est le mot Manazuru écrit dans son journal. Ce qui amène sa femme à se rendre régulièrement dans la station balnéaire du même nom. Comme toujours dans les romans de Kawakami, le temps se tisse lentement et le secret des coeurs se donne à lire dans les gestes, les étreintes éphémères, la délicatesse des sensations. Mais dans Manazuru plus que dans les autres, la présence d'un monde invisible imprègne le quotidien et bouleverse la géographie sentimentale des êtres. Là-bas, au bord de la mer, il y a le bruit de la pluie dans le ciel immense, l'éblouissement d'étincelles d'un incendie, l'envol de hérons blancs sur des maisons en ruine : un instant de lumière à saisir, peut-être, entre apparition et disparition, souvenir et oubli, mystère de l'absence et appel de la vie.

Sans vraiment savoir pourquoi Kei est indéfiniment attirée par Manazuru, cette petite ville en bord de mer. Parfois elle voit des ombres, et à Manazuru, c'est justement l'ombre d'une femme qui la suit et qui avoue connaitre Rei, son mari disparu. En quelque sorte, cette ombre l'amène à replonger dans son passé.
Aller à Manazuru, c'est aussi un moyen d'échapper à la relation compliquée et fuyante qu'elle entretient avec sa fille. Par ailleurs, toutes deux habitent avec la mère de Kei, vieillissante, qui n'a jamais vraiment apprécié Rei. 3 générations de femmes sous le même toit...

Malgré une très belle écriture, très poétique, cette histoire traîne en longueur, il ne se passe pas grand chose et au final bien des questions demeurent sans réponse... Malheureusement je m'y suis bien ennuyée...
 
Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge Ecrivains Japonais 2013 proposé par Adalana.


mardi, novembre 19, 2013

Sous la terre - Courtney Collins


Quatrième de couverture:
Australie, 1921. La jeune Jessie vit au fin fond d’une province sans foi ni loi avec son tuteur et mari honni, le bilieux Fitzgerald Henry, dit Fitz. Depuis sa sortie de prison sous caution, elle travaille comme apprentie pour le compte de celui-ci. Vols de chevaux et de bétail, recel et autres misérables larcins : Jessie se retrouve complice malgré elle des trafics de ce mari, violent et alcoolique.
Isolée dans une vallée hostile peuplée d’hommes et de femmes aussi sauvages que les paysages qui les entourent, Jessie s’étiole. Mais, une nuit, tout bascule.
C’est le début d’une incroyable cavale, une fuite hallucinée à travers une nature impitoyable et grandiose. Traquée par Jack Brown et Andrew Barlow, un sergent héroïnomane, Jessie affronte son destin avec une rage extraordinaire.
Inspiré par la vie de la première femme bushranger, Jessie Hickman, Sous la terre est une ode à la liberté aussi envoûtante que cruelle.

Le livre commence pas l'enterrement du bébé, né prématuré, et ce bébé va hanter toute l'histoire puisqu'une grande partie du livre se lit à travers lui; en effet, il raconte l'histoire de sa mère, cette mère qui dès les premières pages l'ensevelit sous la terre, cette mère qu'il aurait voulu connaître, serrer et aimer. Petit à petit on va remonter dans le passé de Jessie et revivre les moments importants de sa vie... jusqu'à la reconquête de sa liberté qui va l'amener à s'enfuir à travers le vaste pays qu'est l'Australie.

Malgré de très beaux passages, j'ai eu du mal à rentrer dans cette histoire et à l'apprécier tout le long.

Extrait:
« Si la terre pouvait parler, de qui raconterait-elle l’histoire ? Sa préférence irait-elle à ceux qui, à genoux sur elle, se sont écharpé les doigts à la retourner à mains nues ? À ceux qui, soir après soir, s’y laissaient choir comme sur le sein d’une mère, l’arrosant de leurs larmes et de leur sang ? Ou à ces autres qui aspirent à s’en éloigner, aussi loin que les oiseaux, coupant le ciel dans une stridence qui ne connaît pas les pleurs ? Tel est sans doute le désir de la terre, pour ceux que des ailes tiennent en suspens. En bas où je suis, j’ai fini par comprendre deux choses : les oiseaux retombent et la terre sait attendre. Tôt ou tard, tout lui sera remis, avec les dents et la peau et les rognures d’os. Un jour, ceux-là même qui cherchent à planer là-haut se retrouveront plantés comme une racine torse dans sa noirceur compacte. Comme moi. Telle est sans doute la leçon de la terre. »            

Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013.
 

dimanche, novembre 10, 2013

Mauvaise étoile - R.J. Ellory


Quatrième de couverture:
Texas, 1960. Elliott et Clarence sont deux demi-frères nés sous une mauvaise étoile. Après l’assassinat de leur mère, ils ont passé le plus clair de leur adolescence dans des maisons de correction et autres établissements pénitentiaires pour mineurs. Le jour où Earl Sheridan, un psychopathe de la pire espèce, les prend en otages pour échapper à la prison et à la condamnation à mort, ils se retrouvent embarqués dans un périple douloureux et meurtrier. Alors que Sheridan, accompagné des deux adolescents, sème la terreur dans les petites villes américaines bien tranquilles qui jalonnent leur route, une sanglante et terrible partie se met en place entre les trois protagonistes. Loin de se douter de la complexité de celle-ci, la police, lancée à leurs trousses, et en particulier l’inspecteur Cassidy ne sont pas au bout de leurs surprises.

Le livre débute dans le passé des 2 demi-frères, Digger et Clay: leur enfance, une vie de misère emplie de malchance, un destin tout tracé qui, après la mort de leur mère, les mène tout droit dans un établissement pour jeunes criminels. On sent déjà que la vie n'a pas été clémente avec eux, qu'elle les a marqués, mais tout va encore empirer, puisqu'ils vont être pris en otage par Earl Sheridan, condamné à mort, qui pendant sa cavale va semer la terreur partout où il passe... s'engage alors une chasse à l'homme sanglante quelquepart entre Tucson et El Paso.

Orchestré d'une main de maître ce thriller nous plonge au coeur du sujet de prédilection d'R. J. Ellory: l'origine du mal. L'intrigue est rondement menée, les personnages sont complexes et fouillés, on tourne les pages sans pouvoir s'arrêter... un thriller bien noir qui vaut le détour!
 
Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013.

Ce livre participe également au Challenge Thrillers et Polars.