vendredi, février 21, 2014

Puzzle - Franck Thilliez


Quatrième de couverture:

Ilan et Chloé, deux jeunes gens spécialistes des chasses au trésor ont rêvé des années durant de participer à la partie ultime, d’un jeu mystérieux dont on ne connaît pas les règles, dont on ne connaît pas l’entrée, et dont on ne sait même pas s’il existe. Mais dont on connaît le nom : Paranoïa. Lorsqu’un an après leur rupture Chloé réapparaît dans la vie d’Illan en lui annonçant qu’elle sait comment jouer, ce dernier a totalement rompu avec l’univers des jeux, et vit isolé dans la maison de ses parents disparus en mer. Officiellement morts, mais Ilan est persuadé qu’ils ont été enlevés à cause de leurs recherches scientifiques. Après avoir refusé l’aventure, Illan cède alors que Chloé lui fait part de la rumeur : le gagnant remporterait 300 000 euros. Après un premier jeu de pistes dans Paris, les deux amis sont enfin sélectionnés. C’est alors qu’ils découvrent la règle numéro 1 : « Quoiqu’il arrive, rien de ce que vous allez vivre n’est la réalité. Il s’agit d’un jeu. », rapidement suivie, à leur arrivée sur les lieux du jeu - un gigantesque bâtiment isolé en pleine montagne appelé Complexe psychiatrique de Swanessong – de la règle numéro 2 : « L’un d’entre vous va mourir. » Quand les joueurs découvrent le premier cadavre, quand Illan retrouve dans le jeu des informations liées à la disparition de ses parents, la distinction entre le jeu et la réalité est de plus en plus difficile à faire… Et Paranoia peut alors réellement commencer…


La quatrième de couverture résume assez bien le livre. On est embarqués dans un thriller haletant, l'intrigue est efficace et on tourne les pages de plus en plus vite. Voici donc une lecture que j'ai beaucoup appréciée.

Ce livre participe au Challenge Thrillers et Polars.



Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013.


Il faut beaucoup aimer les hommes - Marie Darrieussecq


Quatrième de couverture:
«Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. L'homme est noir, la femme est blanche. Et alors ?»

Mais qu'elle est brève cette quatrième de couverture! Tous les espoirs étaient dès lors permis...
Solange, l'héroïne française devenue actrice aux Etats-Unis, rencontre Kouhouesso à la fête donnée par George (what else?) et c'est le coup de foudre... Nous voilà donc embarqués dans une histoire d'amour, mais quel amour? Face à nous une femme blanche qui aime passionnément un homme noir qui ne le lui rend guère puisqu'il ne fait que passer pour lui faire l'amour et ne souhaite pas trop partager quoi que ce soit. Mais Solange s'obstine, s'empêtre dans cette souffrance, dans cette attente qui jamais ne cesse, jusqu'à perdre sa propre identité... pourquoi?

Je dois avouer que très vite Solange m'a beaucoup énervée... elle se rabaisse, attend, est aux petits soins, ne s'impose pas, ne vit presque pas quand Kouhouesso n'est pas là... comment peut-on s'oublier autant à cause d'une rencontre qui au final n'apporte pas grand-chose? Tout au long du roman j'ai voulu la secouer, lui dire d'arrêter de se soumettre et de se sauver de là... impossible d'établir une connexion, voire une compréhension avec l'héroïne et cela explique pourquoi je n'ai pas vraiment aimé ce roman.

Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013.

mardi, février 11, 2014

Les impliqués - Zygmunt Miloszewski


Quatrième de couverture:
Un dimanche matin, au milieu d'une session de thérapie collective organisée dans un ancien monastère de Varsovie, l'un des participants est retrouvé mort, une broche à rôtir plantée dans l'oeil. L'affaire est prise en main par le procureur Teodore Szacki. Las de la routine bureaucratique et de son mariage sans relief, Szacki ne sait même plus si son quotidien l'épuise ou l'ennuie. Il veut du changement, et cette affaire dépassera ses espérances. Cette méthode de la constellation familiale, par exemple, une psychothérapie peu conventionnelle basée sur les mises en scène... Son pouvoir semble effrayant. L'un des participants à cette session se serait-il laissé absorber par son rôle au point de commettre un meurtre ? Ou faut-il chercher plus loin, avant même la chute du communisme ? Zygmunt Miloszewski signe un polar impressionnant, où s'affrontent la Varsovie d'aujourd'hui et les crimes du passé.


L'histoire se déroule entre le 5 juin et le 17 juin 2005. Chaque jour correspond à un chapitre. Un dernier chapitre correspondant au 18 juillet 2005 vient clore le livre. Chaque chapitre débute par un rappel historique faisant référence à la date en question et présentant les événements ayant eu lieu à cette date.
Le procureur Szacki est appelé parce qu'un meurtre a eu lieu dans un ancien monastère de Varsovie; la victime participait à un weekend de thérapie et a été retrouvée morte, une broche à rôtir planté dans l'oeil. Qui est le meurtrier? L'un des participants? Le thérapeute?

C'est un polar efficace qui présente la particularité d'aborder le sujet de la thérapie collective dite de la "constellation familiale". Il nous emmène profondément dans le ressenti psychologique des personnages sur fond de réalité historique lorsque la Pologne se trouvait sous le joug des communistes. Finalement, on suit le travail d'un procureur en Pologne, modeste rouage de la justice polonaise, qui ne lâche rien et auquel on s'attache en raison de ses moultes doutes et faiblesses.

Ce livre participe au Challenge Thrillers et Polars.


 
Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013.


Bilan lecture Janvier 2014

Et voici venu le moment de faire le bilan de tout ce que j'ai lu au cours du mois de janvier 2014...
 

samedi, février 01, 2014

Immortelles - Laure Adler


Quatrième de couverture:
« Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande dans ma tête. Leur amitié m'a construite et m'a rendue différente. Avec elles, j'ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre signifiait. »Une nuit d'été, la narratrice se réveille, submergée par une vague de souvenirs qu'elle croyait enfouis dans l'oubli. Sous ses yeux défilent les vies de trois amies avec qui elle a grandi, trois femmes aux destins poignants, trois parties d'elle qu'elle rassemble soudain.
Roman sur la jeunesse, ses espérances, ses illusions, ses foucades et ses coups de foudre, Immortelles est surtout un hymne à l'amitié féminine.


Tour à tour on découvre Florence, Suzanne et Judith, ces femmes qui sont entrées dans la vie de la narratrice. On va les croiser au fil des chapitres, chacune son tour, on va entrer dans leurs vies, observer la rencontre et deviner le parcours.

J'ai eu du mal à percevoir où l'auteur voulait arriver, j'ai attendu désepéremment de faire le lien entre ces 3 femmes, j'ai espéré que leurs chemins finissent par se rejoindre à un moment donné... mais non, on assiste simplement à des tranches de vie de la narratrice, qui ont lieu à tour de rôle avec chacune d'elles. Au final donc un roman qui m'a un peu déçue même si l'hymne à l'amitié féminine était bel et bien présent.

Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013.

 

Mudwoman - Joyce Carol Oates


Quatrième de couverture:
Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l’Adirondacks, Mudgirl, l’enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l’élèvera avec tendresse en s’efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith "M.R" Neukirchen, première femme présidente d’une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d’un dévouement total à l’égard de sa carrière et d’une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d’une rigidité excessive qu’elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d’une guerre avec l’Iraq (crise qui la contraint à s’engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l’ont vue naître, censé lui rendre un peu de l’équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l’engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d’une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l’a proclamé la critique, "un géant parmi les grands romans de Oates".


Meredith Neukirchen a parfaitement réussi sa vie professionnelle; professeur de philosophie, elle est nommée présidente d’une des universités les plus prestigieuses. Elle est la première femme à exercer cette fonction et ne doit sa réussite qu'à ses compétences et à son acharnement au travail. Celle qu’on appelle plus volontiers M.R. a un amant, mais ce dernier est marié, et donc assez absent de sa vie.
Petit à petit, on va plonger dans le passé de M.R. Lorsqu'elle était petite fille, elle a failli se noyer dans les eaux boueuses de la Black Snake River où sa mère l'a abandonnée dans un accès de folie. Placée dans une famille d’accueil, elle devient Jewell, et grandit au milieu d'autres enfants, au milieux des cris et des câlins peu nombreux. Enfin, elle est adoptée par un couple de quakers, les Neukirchen, et devint la fille unique de Konrad et Agatha, emplis de regrets suite à la perte de leur petite Merry. Et c'est ainsi qu'elle devient Meredith Ruth.
Bien ancrée dans sa réussite sociale, M.R. va être rattrapée par son lourd passé qu'elle va devoir affronter si elle ne veut pas sombrer dans la folie...
 
Joyce Carol Oates nous décrit un destin hors du commun, celui de M.R. Mais la stabilité mentale de cette dernière menace de s'effondrer si elle n'accepte pas de retourner à la boue qui a failli lui arracher la vie... seul ce retour en arrière douloureux lui permettra peut-être de trouver l'apaisement, voire la rédemption.
 
Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013.

La lettre à Helga - Bergsveinn Birgisson


Quatrième de couverture:
"Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l'été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrimur et toi". C'est ainsi que Bjarni Gíslason de Kolkustadir commence sa réponse - combien tardive - à sa chère Helga, la seule femme qu'il aima, aussi brièvement qu'ardemment, du temps de sa jeunesse. Et c'est tout un monde qui se ravive : entre son élevage de moutons, les pêches solitaires, et sa charge de contrôleur cantonal du foin dans ces rudes espaces que l'hiver scelle sous la glace, on découvre l'âpre existence qui fut la sienne tout au long d'un monologue saisissant de vigueur. Car Bjarni Gislason de Kolkustadir est un homme simple, taillé dans la lave pétrifiée de sa terre d'Islande, soumis aux superstitions et tout irrigué de poésie, d'attention émerveillée à la nature sauvage. Ce beau et puissant roman se lit d'une traite, tant on est troublé par l'étrange confession amoureuse d'un éleveur de brebis islandais, d'un homme qui s'est lui-même spolié de l'amour de sa vie.
 
Ce livre court prend la forme d’une longue lettre qu'un vieil homme à l'approche de la mort écrit à celle qu’il a aimée. Tout au long de sa lettre, on découvre leur histoire, leur vie et surtout ses sentiments. On découvre qu'ils étaient tous deux mariés et voisins, que la vie les a rapprochés jusque dans la plus profonde intimité, que la passion les a dévorés au point d'envisager de tout quitter... mais la raison l'a emporté sur les sentiments, et chacun retourne dans le droit chemin en cultivant d'immenses regrets par rapport à cet amour perdu.
 
Une belle lecture et malgré l'attachement qu'on peut ressentir pour le vieil homme, on ne peut s'empêcher de lui en vouloir de ne pas avoir suivi son coeur... quelle tristesse que cette vie de sacrifices remplie de regrets.
 
Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013.